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Ostéopathie et haltérophilie

Ostéopathie et haltérophilie
Et si nous parlions muscles ?

L’haltérophilie est un sport où les barrières musculaires sont repoussées. Bien qu’impressionnante elle reste une activité physique de précision. En effet cette discipline est composée de mouvements qui doivent être effectués avec précision, tout d’abord pour que le travail effectué sur le muscle soit bénéfiques mais également pour éviter au maximum le risque de blessures, il s’agit de mouvements balistiques. L’haltérophilie est basée sur plusieurs concepts qui sont : la gestuelle bien définie, la force, la souplesse et l’explosivité, le développement physique. On retrouve notamment deux mouvements connus : le soulever de terre et l’épaule jetée

Petit rappel biomécanique/anatomique

Lorsqu’on porte une charge de 10 kg avec les genoux en position de flexion et le rachis vertical, la charge sur le disque vertébral est de 282 kg. Il suffit de pencher le rachis vers l’avant pour que cette charge passe de 282 kg à 512. Impressionnant non? Cette charge déjà augmentée par de 512 kg à 726 kg, les bras tendus.

La rupture du disque est conduit par une charge maximale de 800 kg avant l’âge de 40 ans puis à 45 kg chez les personnes âgées. La notion de bras de levier est alors très important en ce qui concerne la répartition des forces et des pressions.

Nous pouvons donc en conclure une chose simple: Le respect des courbures est donc indispensable pour minimiser la pression intra discale. En effet, plus le dos est arrondie, moins il respecte la lordose naturelle du dos, plus la pression au niveau des disques est augmentée notamment au niveau de L5/S1.

Les lombaires et haltérophilie

La zone lombaire est la plus touchée dans ce sport. Comme nous avons pu l’énoncer plus haut, la mauvaise réalisation des mouvements, le mauvais positionnement créer des pressions très importantes au niveau des disques vertébraux pouvant parfois aller jusqu’à l’hernie discales.

Les blessures aiguës
  • Les blessures les plus communes concernent les muscles. En effet, une sur-sollicitation de la zone avec un étirement trop intense peut créer une contracture musculaire et si le muscle est trop en souffrance, il peut passer par une élongation voir une déchirure musculaire. Attention, il est important de prendre en compte que seul le muscle peut prendre du volume, le tendon lui reste le même peut importe le volume du muscle. Les blessures musculaires sont souvent présente au niveau des épaules et du dos.
  • Vient ensuite les entorses, souvent du à un problème de proprioception sur des mouvements répétés. Elle concerne notamment le ligament collatéral externe au niveau de l’articulation tibio-tarsienne
  • Au niveau du rachis cervical, on retrouve les blocage vertébraux et la nevralgie cervico-brachiale
Les blessures chroniques

Les tendinites sont des blessures chroniques et parfois même récidivantes. Du à la sur-sollicitation d’un tendon, celui-ci s’inflamme et se remanie et s’épaississement. Les douleurs lors de l’effort se font alors ressentir par l’athlète allant jusqu’à l’arrête complet de l’activité. Elle concerne surtout les genoux qui sont la première zone touchée chez les haltérophiles mais également le tendon d’Achille mais peuvent également toucher les membres supérieurs en allant impacter le tendon du long biceps, le deltoïde et les pectoraux.

Vient ensuite les douleurs au niveau des articulation acromio-claviculaire, notamment du à des mouvements répétés tels que les tractions, ainsi que les lésions au niveau du bourrelet glénoïdien.

Enfin, au niveau du rachis, on peut avoir les atteinte appelées « lyse isthmique » du à une hyperlordose trop intense et répétée. Il s’agit d’une fracture de fatigue entre les jonctions supérieure et inférieure de la vertèbre créant alors une perte de frein postérieur, pouvant aller jusqu’au glissement de la vertèbre L5. Au niveau cervicale, des discopathies peuvent être présentes.

Les points importants
  • Les muscles paravertébraux forme ce qu’on appelle une poutre composite, il forme avec les muscles abdominaux un caisson hydropneumatique protégeant les structures voisines notamment le rachis, et équilibrer les pressions. En effet, la ceinture abdominale réduit les pressions au niveau des disques vertébraux. Il est très important que les deux groupes musculaires soient travailler de la même manière afin qu’il puisse réaliser sa fonction.
  • La rétroversion du bassin doit être un mouvement contrôlé tout comme l’antéversion, car tout deux entraine le rachis lombaire soit en « dos rond », ce qui peut comme décrit précédemment augmenter le risque d’hernie discale soir l’emmener en hyperlordose, qui même moins traumatisant reste un mouvement extrême.
  • La régulation de l’intensité de l’entrainement et de l’utilisation des zones doit toujours être respectée pour ne pas pousser le corps à l’extrême et créer des traumatismes parfois irréversibles .
La place de l’ostéopathie
La prévention

L’ostéopathe aura un rôle important dans la prévention des blessures. En effet, la souplesse des articulations et la proprioception sont des éléments clés au bon fonctionnement des articulations.

Une articulation présentant une perte de mobilité, qui présentera une raideur, devra fournir un effort plus grand, voir contrainte lors de mouvements parfois simples.Une bonne proprioception quant à elle sera indispensable pour un bon équilibre. Sans elle, le risque d’entorse sera plus élevé.En effet, en haltérophilie, la triple flexion est beaucoup utilisée. Il faut donc que l’athlète possède une aisance articulaire au niveau des articulations maitresse dans cette pratique telles que la hanche, des genoux et des chevilles.

Traitement après un traumatisme, retour à une bonne homéostasie

Le corps, possède une extraordinaire mémoire, même si s’agit de garder en mémoire un traumatisme, aussi minime qu’il soit. Ce sont alors les fascias qui composent le corps qui rentrent en jeu. Lors de ces traumatisme, le praticien veillera à libérer les tensions par des techniques simple aident le corps à retrouver un équilibre naturel.

L’ostéopathe sera également là, pour prendre en charge l’athlète face à des traumatismes plus importants. Pour accompagner le patient dans sa guérison, redonner de l’aisance à ses articulations mais également pour faire comprendre au système nerveux que la zone n’est plus en souffrance et peut remplir sa fonction dans son intégralité.

L’ostéopathe étant en première intention, devra également savoir réorienter le patient en cas de contre indication à sa prise en charge.

Ecrit par Coralie Litzler, Ostéopathe D.O

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