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L’endométriose et l’ostéopathie

L’endométriose et l’ostéopathie

L’endométriose est une pathologie multifactorielle. Elle fut découverte en 1860. Dans le monde, 150 à 180 millions de femmes sont touchées par l’endométriose . En France, elles seraient 2,5 millions. Bien que ces chiffres soient loin d’être négligeables et que les dépistages sont de plus en plus réguliers, cette pathologie reste encore mal comprise. 

Qu’est ce que l’endométriose ?

1 femmes sur 10 est aujourd’hui touchée par l’endométriose. 

Il s’agit d’une pathologie caractérisée par la présence de tissu utérin ou endométrial, en dehors de la cavité utérine. Ces cellules semblables qui tapissent l’intérieur de l’utérus (=endomètre) se situent à divers endroits: 

  • Pelvis
  • Péritoine 
  • Ovaires 
  • Vagin 
  • Trompes 
  • Ligaments utéro-sacrés
  • Vessie
  • Intestins 

Il existe donc plusieurs types d’endométrioses et non plusieurs stades. Les symptômes varient selon la localisation de ces cellules migrantes. Et peuvent être plus ou moins handicapants dans la vie quotidienne. Elle est également une des première cause d’infertilité. 

Dans certains des cas importants, les tissus utérins peuvent migrer jusqu’au diaphragme et au niveau membres supérieurs. 

Les symptômes de l’endométriose

Les symptômes de l’endométriose se manifestent initialement lors des règles, il s’agit de dysménorrhées. Avec le temps, ces douleurs, peuvent s’étendrent en dehors de cette période. 

Les  autres symptômes de l’endométriose sont: 

  • Dyspareunie: douleur lors des rapports sexuels, notamment lors de certaines positions 
  • Dysurie: douleur lors de l’évacuation d’urine 
  • Dyschésie: douleur lors des selles 
  • Douleurs thoraciques, au niveau des épaules et sur le trajet des nerfs sciatiques
  • Fatigue chronique 
  • Saignements en dehors des menstruations

Certaines femmes sont asymptomatiques. Le diagnostic est alors posé  de manière fortuite, au cours d’un examen complémentaire comme une échographie de contrôle ou un test de fertilité. 

Physiopathologie de l’endométriose

L’endomètre est une couche de l’utérus. Elle s’épaissit tout au long du cycle, pour se détacher aux alentours du 28ème jour, c’est-à-dire au moment des règles. 

Dans l’endométriose, ces bouts d’endomètre au lieu d’être évacués lors des règles, migrent au niveau des trompes, des ovaires ou bien au niveau de l’abdomen. Ces bouts d’endomètres vont s’épaissir au fil des cycles. Ces derniers, sont hormonaux dépendant, ils agissent dont comme le reste de l’endomètre.

Les causes de l’endométriose


Les causes de l’endométriose sont aujourd’hui encore mal identifiées. On sait qu’il s’agit d’une maladie multifactorielle, avec des facteurs environnementaux, familiaux et génétiques.

Le risque de développer de l’endométriose est multiplié par 5  chez les femmes qui ont une soeur et/ou une mère touchée par cette pathologie. 

Les traumatismes et violence subis pendant l’enfance, sont également des facteurs favorisants. En effet, ces derniers augmentent de 20% le risque de développer de l’endométriose.

Si les violences subies sont d’ordre sexuels, ce pourcentage augmente jusqu’à 50%. Plus ces violences ont été intenses, plus le risque de développer de l’endométriose est accru. 

Les types d’endométrioses

  • Endométriose extra pelvienne (pariétale, thoracique, diaphragmatique)
  • Endométriose ovarienne: lésions kystiques ovariennes, hémorragiques. Ces lésions qui sont tout d’abord externes à l’ovaire, se faufilent vers l’intérieur de ce dernier. 
  • Endométriose pelvienne: la plus fréquente 
  • Endométriose profonde avec infiltrations au niveau de la vessie, du rectum et/ou des uretères
  • Adénomyose: ou endométriose interne. Il s’agit de la présence de muqueuse utérine à l’intérieur de la couche musculaire de l’utérus. 

Les traitements de l’endométriose

Dans 1/3 des cas, les lésions superficielles régressent grâce aux traitements au bout de quelques mois. Parfois même spontanément. Les personnes atteintes d’endométriose superficielle peuvent trouver un équilibre grâce :

  • à l’ostéopathie
  • à l’acupuncture
  • au yoga et/ou relaxation 
  • à certains régimes alimentaires spécifiques. Pour la plupart l’aide d’une nutritionniste/diététicienne est nécessaire afin d’ajuster au mieux ce régime. 
  • à la kinésiothérapie

Dans 2/3 des cas, l’endométriose évolue vers des formes plus sévères, voire invalidantes. Une prise en charge pluridisciplinaire est alors indispensable pour permettre à la patiente le meilleur suivi possible. 

L’endométriose étant une pathologie hormo-dépendante, est traitée dans un premier temps par la prise d’une pilule en continu (le plus souvent progestative), le but étant d’empêcher la survenue des règles, c’es-à-dire de mettre la patiente en aménorrhée. En effet, cela abolie les douleurs qui apparaissent lors des cycles.

Dans un second temps, pour les endométrioses plus profondes, on trouvera:

  • La ménopause artificielle
  • Le traitement chirurgical: il n’est pas efficace dans tous les cas et les cellules peuvent revenir dans le temps.

Infertilité et endométriose

L’endométriose n’est pas synonyme d’infertilité. En effet, on sait aujourd’hui que 30 à 40% des femmes sont concernées par cette problématique. 

L’endométriose affecte plusieurs mécanismes de la fertilité:

  • Trouble de l’ovulation 
  • Baisse de la réserve folliculaire
  • Obstruction/adhérence au niveau des trompes 
  • Baisse de la qualité ovocytaire 

Grossesse et endométriose

Beaucoup de spécialistes conseils aujourd’hui de ne pas trop retarder la première grossesse, dû au fait que l’endométriose ne créait pas une atmosphère favorable à la fécondation. 

La première problématique réside dans le fait, que les femmes sous traitement hormonal en continu et qui ne ressentent plus de douleurs invalidantes, aient peur du retour de ces douleurs à l’arrêt du traitement. 

Une fois cette première étape passée, deux possibilités sont envisageables:

  • Une grossesse naturelle 
  • Une grosse médicalement assistée 

L’endométriose doit être prise en compte pour un désir de grossesse, mais plusieurs paramètres rentrent en compte, notamment le siège et l’étendue des lésions. Pour cela parler en, avec les spécialistes qui vous suivent afin de ne passer à côté d’aucune information. 

Il a été démontré que les lésions présentent avant la grossesse, pouvaient s’être considérablement résorbées en post-partum, et parfois de manière durable.

Ostéopathie et endométriose

Votre ostéopathe vous accompagne de plusieurs manières face à cette pathologie. Dans un premier temps il peut vous orienter vers ce diagnostic et vous aider dans les démarches à suivre pour poser un diagnostic clair et précis auprès du personnel médical compétent. 

Une fois le diagnostic posé, il sera là pour vous aider à mettre en place de nombre conseils dans le quotidien. 

Enfin, grâce à des techniques douces et spécifiques, il pourra vous aider à gérer la douleur causée par les lésions. Que ces dernières soient au niveau de l’utérus, mais également au niveau des sièges intestinaux etc. 

Nous avons également pu mettre en avant, la place de l’ostéopathe au sein des circuits de l’infertilité, que ce soit au sein d’un désir de grossesse ordinaire, ou d’un parcours de PMA/FIV.

 Coralie Litzler, ostéopathe D.O

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