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Le cancer et l’ostéopathie

Le cancer et l’ostéopathie

ll existe de multiples formes de cancer, plus ou moins agressifs et récidivants. Ils n’en reste pas moins, qu’un cancer est une épreuve dure à surmonter pour les patients qui doivent y faire face. 

Il n’est jamais plaisant d’apprendre qu’un patient souffre de cette pathologie. 

Alors quel rôle peut bien avoir l’ostéopathe dans le suivi d’un patient atteint d’un cancer ?

Un petit exemple pour une superbe patiente

J’ai rencontré il y a un an, une patiente ayant souffert d’un cancer du sein. Après de nombreux combats tels qu’une mastectomie complète, une hystérectomie complète et des rayons, elle a réussi à guérir de son cancer. 

Du moins, son corps ne produisait plus de cellules cancéreuses. Mais était- elle guérie pour autant ? 

Après de longues discussions avec cette patiente, nous avons décidé de prendre rendez-vous au cabinet afin d’établir un diagnostic de son état corporel et mental. Bien que nous ne soyons pas psychologues, il est indispensable de savoir dans quel état d’esprit ce trouve notre patient au moment des séances. 

Il va s’en dire, que je suis restée bouche bée face à ses récits plus durs les uns à la suite des autres. Après avoir subit une masse importante de traitements pour vaincre le cancer, il lui avait été prescrit des séance de drainage lymphatique de la poitrine (après reconstruction) chez un kinésithérapeute. Ce dernier devait également travailler les cicatrices de la patiente, notamment au niveau du pubis afin de limiter les adhérences. 

Sa poitrine a été passée dans ce qu’elle me décrira comme “des rouleaux en métal” afin de la drainer et les cicatrices non traitées, car le praticien estimait que ce n’était pas dans son rôle de pratiquer ce genre de techniques. 

La patiente en plus du grande difficulté à accepter les changements physiques évidents, éprouvait une incapacité à se voir nue, et donc à entretenir un rapport charnel avec son mari. Et se sentait très fautive. Joint à cette frustration, de grosses douleurs corporels, au niveau du thorax, des cicatrices, du bassin et des cervicales ressortaient. Elle décrivait également la sensation de respirer dans un étau.

L’accompagnement

Les personnes souffrant d’un cancer, ont une équipe médicale, pluridisciplinaire le plus souvent pour organiser tout le côté médical, traitement et chirurgical. 

Lors d’une séance d’ostéopathie, le praticien est là pour vous écouter, pendant 45 minutes. Cela lui permet de vous conseiller en fin de séance sur des éléments de la vie quotidienne à mettre en place. En effet, la gestion de la douleur, mais surtout du stress est un élément clé. 

Il est important, également, de pouvoir réorienter les patients vers d’autres professionnels de santé: hypnothérapeute, sophrologue, psychologue, sexologue etc. 

Dans le cas de la patiente ci-dessus, elle avait un réel besoin d’accompagnement.  Même si sa guérison physique est présente, il reste un énorme travail concernant les douleurs éprouvées au niveau corporel, sur les zones ayant subi des traitements lourds, mais également dans les réappropriation de son corps, de sa sexualité, de son bien-être. 

Les premières séances ont été très efficaces, mais cela prend du temps. L’accompagnement est donc la clé pour une guérison complète du patient. 

En résumé: le rôle de l’ostéopathie

Dans ce cas précis, mon rôle est d’apporter tout d’abord un bien-être physique à la patiente, qu’elle retrouve un confort et une aisance corporelle: travail des zones par des techniques douces et appropriées ainsi que des cicatrices pour corriger les adhérences restantes après cicatrisation. 

Dans un second temps, mon but était de la conseiller sur la re-découverte de son corps. A elle ainsi qu’à son mari. Après de telles épreuves nous ne pouvons pas être la même personne qu’au départ. La communication est indispensable dans ce genre d’événement. Les conseils appliqués au quotidien par la patiente permettra une bien meilleure avancée et lui refera gagner confiance en elle. 

Ce type d’expérience est régulière au cabinet, qu’il s’agisse de femmes ou d’hommes, parfois même d’enfant. Elle permet au métier d’ostéopathe de prendre une autre dimension et de mettre en avant, l’importance du côté humain et emphatique de notre métier. 

Coralie Litzler-Ostéopathe

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