Article

digestif pathologies

L’ostéopathie et la maladie de Crohn

L’ostéopathie et la maladie de Crohn

La maladie de Crohn se traduit par une inflammation chronique du tube digestif. Elle évolue par poussées. Cette pathologie comporte des phases de rémission. Cette pathologie, touche environ 120 000 personnes en France.

Mais d’où vient ce suicide interne des cellules intestinales? Certains gènes présents exposeraient 4 à 5 fois plus les patients à cette pathologie, les antécédents familiaux sont également à prendre en compte mais la mise en cause de facteurs environnementaux est la plus fréquente.

La maladie de Crohn est une maladie qui touche le tube digestif, allant de la bouche à l’anus. Mais elle est généralement localisée au niveau du colon appelé communément le «gros intestin». Il s’agit alors d’une colite, c’est à dire une inflammation du colon. Elle peut cependant toucher un ou plusieurs segments du tube digestif.

Les Symptômes de la maladie de Crohn

Le patient souffrira de douleurs abdominales ainsi que de diarrhées et des vomissements. Une succession de crises imprévisibles aura alors lieu. La maladie de Crohn peut également déclencher des lésions au niveau de l’estomac et du duodénum, même si ces atteintes sont plus rares. En revanche, les patients peuvent plus régulièrement souffrir de lésions au niveau de l’anus et/ou de la partie basse du rectum.

Complications et conséquences de la maladie de Crohn

La maladie de Crohn est une pathologie qui laisse des séquelles derrière elle. En effet elle peut causer des ulcérations et parfois même des fistules c’est à dire des lésions qui font communiquer certains organes entre eux. Qui en cicatrisant forment des sténoses. Ces sténoses sont en réalité un épaississement de la paroi.

La maladie de Crohn peut également provoquer des affections au niveau de la peau, des articulations (arthrite) ainsi qu’au niveau des yeux. Mais également des ulcères buccaux ainsi que des calculs biliaires et rénaux.

Lors de l’évolution de la pathologie, le patient pourra faire face à une incapacité à s’alimenter ainsi que des hémorragie et des diarrhée gravissimes donnant lieux à une hospitalisation. Dénutrition, malabsorption, anémie en fer (du à des saignements du tube digestif) causeront chez les enfants et adolescents atteints de la maladie de Crohn un retard de croissance.

Le colon étant en souffrance constante et faisant face à des changements de son environnement et de son anatomie, sera sensibilisé de manière extrême. Ceci pouvant évoluer vers des pathologies plus lourdes comme le cancer du colon

En plus des différents symptômes énoncés plus hauts, le patient devra faire face à un déséquilibre de la flore intestinale. En effet, cette dernière est indispensable car elle permet une bonne digestion ainsi qu’un bon transit. Lors du déséquilibre de cette dernière, les symptômes seront des ballonnements, alternance diarrhée/constipation. Mais également de l’acné, des allergies et une difficulté à perdre du poids.

Attention, il est important de cerner la différence entre cette pathologie et des symptômes liés à l’anxiété et le stress. C’est une pathologie lourde, pouvant pour les patients, ayant des crises régulières devenir très handicapante. De plus, lors de la phase active de la maladie, elle peut déclencher des fausses couches. La femme enceinte devra alors avoir un suivi médical étroit pendant sa grossesse.

Mais alors, quel traitement pour la maladie de Crohn?

Les traitements mis en place, permettront une diminution de l’inflammation mais attention, ils peuvent avoir des effets secondaires importants, il faudra alors un suivi médical étroit avec un médecin généraliste ou un gastro-entérologue.

Le patient devra également suivre un régime alimentaire mis en place avec un spécialiste. Afin de réduire au maximum l’inflammation du colon par l’alimentation. En général, il est conseillé au patient de diminuer leur consommation de fibres durant les crises, contenu dans les produits de boulangerie (blé), les fruits et légumes crus et non pelés. Ces aliments ne sont pas néfastes pour l’intestin mais plus difficiles à digérer. Ils augmentent le volume des selles et font pression sur la paroi préalablement enflammée des intestins. Ce qui augmente les troubles digestifs.

Pour vérifier l’efficacité du traitement, il faudra être attentif à:

  • Le nombre et l’état de selles
  • La fréquence, la durée et l’intensité des douleurs abdominales
  • La présence ou non de crampes ou niveau de l’estomac
  • La qualité de l’appétit ainsi que les aliments qui augmentent les symptômes
  • Le moment où les symptômes apparaissent
  • Le poids

Lorsque la pathologie est trop avancée et qu’elle donne lieu à de symptômes trop handicapants, une chirurgie peut être envisagée . Elle peut traiter certaines complications mais la maladie ne disparaît par pour autant.

Penser au probiotiques!! La flore intestinale étant en déséquilibre, les probiotiques vont avoir pour rôle de faire le relais des bactéries du microbiote intestinal qui n’est plus en mesure d’accomplir son devoir. De nombreuses études ont prouvé leur efficacité.

Quel rôle joue l’ostéopathe pour ses patients atteints de la maladie de Crohn ?

Il est évident que lors d’une crise inflammatoire, l’ostéopathe ne pourra intervenir sur la zone en question. En effet, la stimulation de cette zone ne fera qu’accentuer les mécanisme de défense. Mais un suivi en ostéopathie permettra au patient une amélioration sur certains points. En effet, il pourra libérer les tensions sur les structures environnantes. Les viscères sont reliés aux structures osseuses telles que les vertèbres.

Les troubles digestifs peuvent entrainer des perte de mobilités, des douleurs articulaires. Le patient pourra bénéficier d’un check up complet et sera alors libéré des tensions engendrées par les divers phénomènes digestifs auxquels il doit faire face.

En post-opératoire, l’ostéopathe interviendra dans le but de libérer les tensions liées à l’opération, notamment sur la cicatrice une fois que celle-ci aura terminé son processus de cicatrisation.

Il est important de savoir qu’une opération n’est jamais anodine, surtout pour les fascias qui composent le corps et qui relient entre eux les différents organes, muscles. Les tension post-chirurgicales si elles ne sont pas libérées peuvent engendrer sur le long terme des pertes de mobilités.

Ecrit par Coralie Litzler, Ostéopathe D.O

Articles récents

Me contacter

Me contacter