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L’ostéopathie et la danse

L’ostéopathie et la danse

La danse classique est connu pour son raffinement et l’exécution de mouvements délicats et athlétiques. C’est pour cela que cette pratique demande un entrainement assidu et une maitrise des mouvements importante. Toutes ces choses combinés peuvent mener à de nombreuses dysfonctions. Ces dernières qui par la suite, peuvent se transformer sur le long terme, à de vraies lésions.

Les différents types de lésions 
  • Lésions articulaires: distension, entorse
  • Lésions osseuses: contusion, fracture, fracture de fatigue, périostite
  • Lésions tendineuses: tendinopathie
  • Lésions musculaires: contracture, élongation, claquage, déchirure
Mais il existe chez les danseurs des lésions plus spécifiques 

Le genou et le tendon d’Achille du danseur sont des zones très sollicitées notamment lors de la réalisation de «l’en dehors». Lors de ce mouvement, le danseur en position debout, réalise une ouverture des membres inférieurs en rotation externe. Il réalise une rotation externe de pied de 90°, une rotation de hanche de 70°, une rotation de jambes de 5° et enfin, une abduction de pied de 15°.

Lors de cette réalisation, s’il existe une perte de mobilité au niveau des chevilles ou de la hanche, cela peut créer à longe terme des pathologies. Notamment au niveau du genou comme le syndrome fémoro-patellaire, une tendinopathie rotulienne, qui pourront déclencher, des douleurs lors des sauts, des pliés, de la position assise prolongée (appelée également syndrome du cinéma). Mais également une tendinopathie de la patte d’oie, qui créer des douleurs au niveau du compartiment supéro-interne du genou et qui peut descendre le long de la jambe.

On peut également voir apparaître ces lésions lors de la présence d’une hyperlaxité au niveau ligamentaire. Il peut alors en résulter un déficit de proprioception, d’un recurvatum des membres inférieurs ( les genoux sont en forme de X), d’un déficit musculaire au niveau du quadriceps ou du muscle vaste interne.

Cependant, chez les danseurs, les genoux ne sont pas les seuls à être touchés.

Le rachis

Le rachis, ou colonne vertébrale est également confrontés à divers lésions comme les hernies discales qui surviennent lors d’une sur-sollicitation ou lors de porté apparaissant alors de manière traumatiques.

Le spondilolisthésis est aussi une pathologie présente chez les danseurs. Il s’agit d’un glissement de la 5ème vertèbre lombaire, vers l’avant, du à une hyperlordose. Enfin, la lombalgie commune est aussi également présente au niveau rachidien, celle- ci induit des contractures musculaires au niveau du bassin et des lombaires

La hanche

La hanche est une articulation qui répartie les pressions au niveau des membres inférieurs, elle est donc indispensable à une bonne stabilité et à la réalisation sans risque des mouvements. Au niveau de cette articulation, le danseur pourra faire face au ressaut de la hanche. et sera alors confronter à une douleur accompagné d’un sentiment de claquage. Le danseur aura se ressenti généralement lorsqu’il réalisera des arrondis, des en dehors et des amplitudes extrêmes. Cette douleurs est la résultante de l’accrochage du tendon au niveau de la protubérance osseuse. Cela peut venir des muscles suivants: TFL, psoas, les fléchisseurs, le droit antérieur.

Les membres inférieurs

Les membres inférieurs peuvent également être touchés lors de la pratique de cette activité. Les lésions peuvent être les suivantes :

  • Les fracture ou fracture de fatigue
  • La périostite est du à un changement de fréquence des entrainements, des chaussons, des problèmes de biomécanique du membre inférieur
  • Les entorses: dues aux mouvements extrêmes, hyperlaxité
  • Le syndrome du carrefour postérieur: concerne la partie postérieure de la cheville mais qui ne touche pas le tenon d’Achille. Il s’agit d’une compression des tissus qui engendre des fractures au niveau du talus, du tibia ainsi que des compressions capsulo-ligamentaire. Ce dernier est le plus souvent du à des flexion plantaires répétées et la pratique avec des pointes.
  • Hallux valgus : dus à une faiblesse des abducteurs du pieds mais également du aux chaussons
  • Métatarsalgies : dus aux chaussons qui ne réalise pas d’amortis suffisant et aux pointes qui créées des conflits cutanés.

Il est également important de surveiller la pratique de la danse lors des phases de croissance. En effet, certaines pathologies touchent uniquement les enfants ou adolescents. On retrouve le syndrome d’Osgood Schlater qui touche l’articulation du genou et qui donne une excroissance. Ce syndrome, étant du à un décalage de croissance entre l’os et le muscle. Le syndrome de Sinder Lansen qui touche l’attache supérieur du tendon rotulien. On peut également observer la présence de luxation ou de sub-luxation. Ces phénomènes apparaissent lors d’une hypermobilité de hanche ou des exercices d’assouplissement trop intense lors de la croissance.

Et l’ostéopathie dans tout cela ?

L’ostéopathe agissant en première intention, pourra donc de manière préventive. En prenant en charge les dysfonctions présentes, il permettra aux danseurs de ne pas développer des lésions chroniques, pouvant être handicapantes pour la pratique de leur art. Le praticien prendra en charge les articulations qui pourront être comprimées. En effet, la danse est un sport de pivot. Elle nécessite donc des changement de direction régulier mais également toutes les zones présentant des pertes d’amplitudes.

En post traumatique, il veillera que toutes les zones ayant subit un traumatisme retrouve une mobilité entière. Ainsi elles pourront de nouveau supporter la pratique sportive. Il veillera au bon rétablissement de la zone lésée.

Ecrit par Coralie Litzler, Ostéopathe D.O

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